Guide Make : l’automatisation marketing enfin accessible aux non-techniciens

Image actuelle : Make automatisation

Arrêtez de faire le robot, devenez le chef d’orchestre

Je parie que vous connaissez cette situation par cœur. Il est 17h30. Vous avez trois onglets ouverts : votre boîte mail, un fichier Excel et votre CRM. Et vous faites des copier-coller. Encore. Et encore. Vous prenez le nom d’un prospect, vous le collez dans le CRM. Vous prenez son email, vous le collez dans votre outil d’envoi.

C’est ce que j’appelle « faire le robot ». Le problème, c’est que votre temps (et celui de vos équipes) est trop précieux pour ça. En 2025, avec la pénurie de talents et la pression économique, vous ne pouvez plus vous permettre de payer des humains pour faire le travail de machines.

La solution ? Elle s’appelle Make. Voyez Make comme une sorte de colle numérique universelle. Elle permet de connecter vos logiciels entre eux (Gmail, Excel, LinkedIn, etc.) pour qu’ils se parlent automatiquement.

Mais attention, ce n’est pas juste un « tuyau » bête et méchant. C’est un véritable chef d’orchestre. Il ne se contente pas de passer les plats ; il peut prendre des décisions, trier des informations et même demander de l’aide à l’Intelligence Artificielle.

Dans ce guide, je vais vous montrer comment transformer votre PME sans écrire une seule ligne de code.


La différence visuelle : pourquoi Make est plus simple que vous ne le pensez ?

Si vous avez déjà essayé Zapier, vous savez que c’est une liste de tâches : « Étape 1, puis Étape 2, puis Étape 3 ». C’est très bien pour des choses simples.

Mais la vie d’une entreprise n’est pas une ligne droite. C’est souvent : « Si le client est VIP, fais ça. Sinon, fais ci. Et s’il ne répond pas, attends 3 jours et relance-le ».

Le « Tableau Blanc » de Make

Make fonctionne différemment. Imaginez un immense tableau blanc infini. Sur ce tableau, vous déposez des petites bulles. Chaque bulle est une application (une bulle Gmail, une bulle Excel). Ensuite, vous reliez ces bulles entre elles par des fils, exactement comme si vous dessiniez un schéma.

  • Vous voyez ce qui se passe : au lieu de lire du code obscur, vous regardez le dessin de votre processus. Vous voyez physiquement la donnée partir de la bulle « Site Web » et voyager vers la bulle « CRM ».
  • La logique des chemins : c’est la grande force de Make. Vous pouvez créer un carrefour. Le chemin se sépare en deux : les « gros clients » partent à gauche vers les commerciaux, les « petits prospects » partent à droite vers une newsletter automatique.

C’est visuel, c’est logique, et c’est accessible. Si vous savez dessiner un organigramme sur une serviette en papier, vous savez utiliser Make.


Zapier ou Make ? Une question de budget et de logique

C’est la question qu’on me pose le plus souvent. « Pourquoi changer pour Make alors que Zapier est plus connu ? » Pour deux raisons simples : le portefeuille et la souplesse.

L’argument du Prix

Zapier facture très cher la simplicité. Si vous automatisez beaucoup de tâches (disons 5 000 actions par mois), la facture peut vite monter à plusieurs centaines d’euros. Make a une approche différente. Pour le même volume de travail, Make coûte souvent 3 à 5 fois moins cher. Pour une PME qui surveille ses marges, c’est un argument massue. Si vous voulez creuser ce duel, j’ai détaillé le match dans mon article Make vs Zapier : 5 automatisations pour générer des leads.

L’argument de la « Maison de Poupée »

Imaginez que vous construisez une maison.

  • Zapier, c’est une maison préfabriquée. C’est rapide, c’est solide, mais vous ne pouvez pas déplacer les murs.
  • Make, c’est une boîte de Lego. Vous avez des briques, et vous pouvez construire exactement ce que vous voulez. Une maison, un château, ou un vaisseau spatial.

Si vos besoins sont basiques (ex: « sauvegarder une pièce jointe email sur Drive »), restez sur Zapier. Si vous voulez gérer votre business (ex: « gérer tout le processus de facturation et de relance »), passez sur Make.


Le Vocabulaire de base (Promis, pas de jargon !)

Pour utiliser Make, vous n’avez besoin de comprendre que 4 concepts. Oubliez les termes techniques, voici comment ça marche dans la vraie vie.

Le Déclencheur (La Sonnette)

Tout scénario commence par un événement. C’est la sonnette d’entrée.

  • Exemple : « Un nouveau formulaire est rempli sur mon site » ou « Un nouvel email arrive ». Tant que personne n’appuie sur la sonnette, Make dort et ne vous coûte rien.

L’Action (Le Travail)

Une fois réveillé, Make doit faire quelque chose.

  • Exemple : « Créer une ligne dans Excel », « Envoyer un SMS », « Créer une facture ».

Le Routeur (L’Aiguilleur)

C’est ici que ça devient intelligent. Le routeur est un point de décision. Vous lui donnez des règles :

  • Chemin A : si la commande est supérieure à 1000€ -> Envoie une alerte Slack au patron.
  • Chemin B : si la commande est inférieure à 1000€ -> Envoie juste un email de remerciement.

L’Itérateur (Le Distributeur de cartes)

C’est le concept qui fait peur, mais qui est très simple. Imaginez que vous recevez une commande avec 5 produits. Make reçoit ça comme un « paquet ». Si vous voulez traiter les produits un par un (pour vérifier le stock de chacun), vous utilisez un itérateur. Il ouvre le paquet, prend le premier produit, le traite. Puis le deuxième. Puis le troisième. Comme un croupier qui distribue des cartes une par une.


La révolution 2025 : Maia, votre assistante personnelle

C’est la grande nouveauté qui change tout pour les non-techniciens. Make a lancé Maia, une intelligence artificielle intégrée.

Avant, pour créer un scénario, il fallait chercher les modules dans une liste, les glisser, les relier… C’était parfois fastidieux. Aujourd’hui, avec Maia, vous discutez.

Vous écrivez simplement :

« Maia, je veux que tu surveilles mes emails. Si je reçois une facture en PDF, enregistre-la dans mon dossier Dropbox ‘Compta’ et envoie une notif sur Slack. »

Et là, sous vos yeux, Maia dessine le scénario pour vous. Elle place les bulles, elle fait les liens. Vous n’avez plus qu’à cliquer sur les bulles pour connecter vos comptes (votre mot de passe Gmail, votre compte Dropbox) et c’est fini.

C’est un gain de temps phénoménal et cela permet aux équipes marketing de créer leurs propres outils sans attendre que le service informatique soit disponible. C’est l’essence même des Agents IA autonomes : ils travaillent pour vous simplifier la tâche.


3 exemples concrets pour votre PME

Assez de théorie. Voyons ce que cela donne concrètement pour votre business demain matin.

Exemple 1 : Le Trieur de Prospects (Fini de perdre du temps)

Le problème : Vos commerciaux perdent du temps à appeler des curieux ou des étudiants, et ratent les gros clients pressés.

La solution Make :

  1. Déclencheur : un prospect remplit un formulaire sur votre site.
  2. L’Enquêteur (IA) : Make envoie l’adresse email du prospect à une IA (comme ChatGPT). L’IA va chercher des infos ou analyser la demande.
  3. Le Verdict : vous demandez à l’IA : « Est-ce que ce prospect ressemble à mon client idéal ? »
  4. L’Aiguillage :
    • Si Oui : Make crée une alerte urgente « HOT LEAD » pour votre meilleur commercial.
    • Si Non : Make inscrit le prospect dans une liste d’emails automatiques pour le nourrir doucement, sans déranger vos équipes.

Exemple 2 : L’Assistant de Contenu LinkedIn

Le problème : vous devez publier sur LinkedIn pour votre image de marque, mais vous n’avez jamais d’inspiration.

La solution Make :

  1. La veille : Make surveille 5 blogs de référence dans votre secteur.
  2. Le brouillon : dès qu’un article sort, Make demande à ChatGPT : « Lis cet article et résume-le en un post LinkedIn de 10 lignes, sur un ton professionnel mais sympa. »
  3. La validation : Make ne publie pas tout seul (trop risqué !). Il vous envoie le texte proposé sur votre email ou sur Slack avec un bouton « Valider ».
  4. L’action : vous relisez, vous cliquez sur « Valider », et Make publie le post sur LinkedIn.

Vous gardez le contrôle, mais 90% du travail pénible est fait.

Exemple 3 : La Gestion des Factures

Le problème : votre comptable vous relance sans cesse pour avoir les factures qui correspondent aux paiements Stripe ou PayPal.

La solution Make :

  1. L’écoute : Make « écoute » votre compte Stripe.
  2. La création : dès qu’un paiement réussit, Make génère automatiquement une belle facture PDF avec votre logo.
  3. L’envoi : il l’envoie au client par email.
  4. L’archivage : il dépose une copie dans le dossier du comptable et crée la ligne correspondante dans votre logiciel de compta (QuickBooks, Pennylane, etc.).

Résultat : zéro erreur de saisie, et une comptabilité à jour en temps réel.


Par où commencer ?

Ne vous lancez pas dans une usine à gaz dès le premier jour. L’erreur classique est de vouloir tout automatiser d’un coup.

  1. Commencez petit : automatisez une tâche simple et pénible. Par exemple : « Envoyer automatiquement un email de bienvenue avec ma brochure quand quelqu’un me donne sa carte de visite ».
  2. Utilisez les modèles (templates) : Make propose des milliers de modèles prêts à l’emploi. Ne réinventez pas la roue. Cherchez « Slack to Excel » dans leur bibliothèque et copiez le modèle.
  3. Testez avec des fausses données : avant de brancher votre système sur vos vrais clients, faites des tests avec votre propre adresse email. Assurez-vous que tout fonctionne bien.
  4. Formez-vous à l’IA : Make devient surpuissant quand on le connecte à l’IA. Si ce sujet vous intéresse, jetez un œil à mon dossier sur L’ère de l’e-mailing cognitif, cela vous donnera des idées pour vos séquences.

Pas une histoire de « geek »…

En 2025, utiliser Make, ce n’est pas être un « geek ». C’est être un dirigeant pragmatique. C’est choisir de faire travailler les outils pour nous, plutôt que de travailler pour les outils.

Vous n’avez pas besoin de comprendre le code qui se cache derrière. Vous avez juste besoin de comprendre votre propre business : « Quand il se passe ceci, je veux qu’il se passe cela ». Make s’occupe du reste.

Alors, quelle est la première tâche pénible dont vous allez vous débarrasser cette semaine?

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